Login

Sénat Muller (Eelv) proteste contre la division par deux du crédit impôt pour le bio

Le sénateur Europe Ecologie-Les Verts (Eelv), Jacques Muller, a protesté vendredi dernier contre la division par deux du crédit d'impôt pour l'agriculture biologique dans le projet de budget pour 2011.

Vous devez vous inscrire pour consulter librement tous les articles.


Le sénateur du Haut-Rhin estime que c'est « une prime au
détournement des terres agricoles de leur vocation
prioritaire (...) : nourrir les êtres humains plutôt
que les voitures ».
(© Terre-net Média)

« Le traitement de l'agriculture biologique laisse pantois : le crédit d'impôt passe de 4.000 à 2.000 euros sur une année », s'indigne M. Muller, dans un communiqué.

Cela « permet au gouvernement de diviser par deux les dépenses de 2010, destinées à stimuler cette forme d'agriculture exemplaire pour l'environnement et qui répond aux attentes des citoyens et consommateurs de notre pays », souligne-t-il.

« Une nouvelle trahison du Grenelle de l'environnement »

Les crédits consacrés au bio dans la mission « agriculture » du projet de loi de Finances pour 2011 (Plf), votée vendredi au Sénat, s'élèvent à 17 millions d'euros. « C'est 11 fois moins que pour les agrocarburants subventionnés à hauteur de 196 millions d'euros, On croit rêver », ajoute M. Muller pour qui « l'agriculture biologique est sacrifiée sur l'autel des agrocarburants ».

« Il s'agit d'une nouvelle trahison du Grenelle de l'environnement, qui programmait 6 % de surface agricole en bio en 2012 et 20 % en 2020, alors qu'en 2010 nous en sommes restés à 2,46 % et que le déficit commercial en produits biologiques ne cesse de se creuser, puisque la demande des consommateurs explose et que l'offre nationale stagne », observe-t-il. Le sénateur du Haut-Rhin estime encore que c'est « une prime au détournement des terres agricoles de leur vocation prioritaire, pour ne pas dire exclusive au regard de la situation alimentaire mondiale : nourrir les êtres humains plutôt que les voitures ».

A découvrir également

Voir la version complète
Gérer mon consentement